(2022 : 245 - Fonctions d'une variable complexe. Exemples et applications.)
L'intitulé de cette leçon permet de l'aborder sous l'angle moins intimidant des séries entières, pour lesquelles on renvoie à la leçon 243.
Au niveau de l'agrégation toutefois, on est en droit d'attendre des candidats une compréhension des résultats les plus fondamentaux de la théorie des fonctions holomorphes, ainsi qu'une autonomie raisonnable dans leur mise en oeuvre. Ce thème devra donc être abordé, et il peut l'être à différents niveaux, les candidats les plus aguerris pouvant aborder par exemple les théorèmes de Rouché ou de Hurwitz, le problème de la représentation conforme, l'équation fonctionnelle de la fonction ζ et ses conséquences, le théorème de Paley-Wiener, etc.
245 : Fonctions holomorphes et méromorphes sur un ouvert de C. Exemples et applcations.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Je n'avais pas tout à fait terminé mon développement (enfin, il restait un point à éclaircir, plus précisément), et un membre du jury m'a aidé. Ensuite, ils m'ont demandé pourquoi cette intégrale (qui définit la transformée de Fourier de la gaussienne) était calculable. Enfin, quelques questions sur mon plan, puis deux exercices (le premier était de calculer le maximum de $z \mapsto z(z-1)$ sur le disque unité, et le second était de déterminer les fonctions holomorphes $f$ qui vérifient $f \circ f = f$).
Le jury était d'une extrême bienveillance et a su rester professionnel et encourageant à tout instant malgré la piètre qualité de mon oral. Les questions posées ont pour but d'évaluer notre niveau de maîtrise sur les éléments de notre plan.
Deuxième jour d'oral, je me dis "boarf, le tirage pourra pas être pire qu'hier !" : bingo, il est pire qu'hier. Je tombe sur deux thèmes où je suis mauvais et où je maîtrise moyennement mes développements. Comme hier, je me ressaisis, je choisis celui où mes développements sont les plus aboutis et les plus simples à mémoriser, puis je me lance dans la préparation. À la fin, gros coup de stress à l'idée de faire face à des personnes extrêmement qualifiées dans le domaine pendant que je vais devoir me débrouiller pour survivre pendant une heure.
Pour ne rien arranger, le jury choisit le développement que je maîtrise le moins (relu rapidement la veille) parce que je pense qu'ils en avaient déjà marre des polynômes orthogonaux. Mon exposé est assez approximatif, mais j'en viens à bout en 15 min pile poil (je me suis juste trompé dans la paramétrisation d'une partie du contour, mais j'ai pu corriger après la fin grâce à leur aide). La suite de l'oral fut compliquée à gérer car j'avais un peu perdu confiance, mais je pense que les membres du jury s'en sont aperçu et ils ont posé des questions simples afin de me remettre en confiance et de voir si je maîtrisais tout de même les fondamentaux. J'en suis ressorti extrêmement déçu. Au niveau de la note, je m'attendais à un résultat inférieur (du style 2 ou 3), mais je m'en tire finalement avec une note qui m'a laissé dans la course.
Au niveau du temps, on a encore eu exactement les trois heures de préparation et le petit temps pour relire le développement choisi par le jury.
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245 : Fonctions d'une variable complexe. Exemples et applications.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Le plan de cette leçon est assez long à écrire, j'ai mis 1h25 pour le réécrire entièrement. J'ai ensuite retravaillé mes développements pendant une quarantaine de minutes, puis j'ai pu retravailler les deux tiers de mon plan (sauf la dernière partie).
Concernant les développements : j'ai proposé le prolongement de Gamma, et un autre développement d'algèbre (propriétés de l'anneau des fonctions entières : il est intègre, non noetherien, ses inversible sont les fonctions ne s'annulant jamais, et ce sont aussi les fonctions qui sont l'exponentielle d'une fonction entière, puis pour finir, les éléments irréductibles de cet anneau sont les fonctions ayant un unique zéro, qui est simple, puis l'anneau n'est pas factoriel). Ils ont choisi ce dernier développement, j'avais parlé d'une étape un peu rapidement, ils sont donc revenus dessus après, et j'ai su la réexpliquer sans soucis. J'ai eu une question sur l'idéal que j'introduisais pour montrer que l'anneau n'est pas noetherien, un des jury ne semblait pas convaincu mais après explication il l'était beaucoup plus.
On m'a posé comme question : "Quel est le corps des fractions de cet anneau" ? J'ai répondu que c'était les fonctions méromorphes sur C. Le jury m'a demandé si je savais l'idée de la preuve (en me précisant que je n'étais pas censé la savoir), j'ai répondu que je savais simplement qu'il s'agissait du théorème de Mittag, mais que je ne savais pas vraiment comment on le montrait, il avait l'air satisfait quand même !
On m'a demandé de prouver un exemple du plan que j'ai un peu peiné à retrouver (pas vraiment eu le temps de retenir les détails) mais sur la théorie je n'avais pas d'hésitation.
Ensuite, on m'a demandé si j'avais une autre règle pour le calcul de series entières que Cauchy. J'ai dit oui, elle est dans mon plan : c'est D'Alembert. Puis on m'a dit : une autre. Je ne me souvenais plus du nom, et un jury m'a dit que c'était Hadamard, je l'ai donc énoncée et il était satisfait. On m'a demandé sur quel type d' ensemble mieux que connexe on avait une primitive, et, stressé par le fait de ne plus me rappeler du nom (simplement connexe) j'ai un peu bégayé.
Par la suite, j'ai du avoir une question théorique sur le plan mais je ne me souviens plus laquelle. Puis on m'a demandé comment , sans les résidus, calculer l'integrale de 1+x^2 : évidemment par primitive directe.
On m'a demandé où 1/cos z était holomorphe, puis écrire le DSE autour de zéro, faire un dessin, et discuter du rayon de convergence. J'ai eu le temps de dire que c'était au moins pi/2 , et on a juste entamé la preuve que c'était pi/2.
Il restait moins d'une minute quand on m'a demandé ce qu'il en était de 1/z , et l'oral s'est terminé.
J'oublie probablement quelques questions.
Le jury était composé de trois membres : deux hommes et une femme. Les deux premiers posaient les questions, et la femme n'a prononcé que quelques phrases pendant l'oral. Le second homme ne semblait pas très enjoué ni satisfait, la femme était neutre , tout comme le premier homme. Ils aidaient quand je ne savais pas.
La préparation s'est bien déroulée, et l'oral aussi. Bonne organisation également.
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245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de C. Exemples et applications.
208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Aucune questions sur le développement.
Sur le plan/cours:
1) Pouvez-vous donner une idée de la preuve de la formule de Cauchy?
Je n'ai pas su répondre (ça commence bien), il faut utiliser le théorème de Cauchy sur les primitives.
- Vous avez dit que le théorème d'holomorphie sous le signe intégrale donnait un équivalent des théorèmes de continuité et de dérivabilité dans le cas réel. Pouvez-vous expliquer ce que vous vouliez dire, et en quoi il est plus fort ?
J'ai expliqué que le principe était le même au niveau des hypothèses, mais qu'il était beaucoup plus fort car il suffit de majorer la fonction elle-même (en module) et non pas ses dérivées, mais qu'on obtient quand même le caractère infiniment dérivable et une expression des dérivées $n^{i\grave{e}mes}$ (dû à l'analycité qui donne un contrôle de toutes les dérivées).
- Avez-vous une idée de la preuve ?
J'ai expliqué qu'il fallait utiliser la démonstration de [holomorphie implique analytique] qui donne une expression des coefficients du développement en série entière pour une fonction analytique, mais je ne savais pas trop comment ça marchait après.
- Que pouvez-vous dire d'une fonction entière et dont le module est borné?
C'est le théorème de Liouville : elle est constante. (dans le plan je n'avais mis que le principe du module maximum et pas le théorème de Liouville).
Exercices :
1) On prend $f$ une fonction analytique sur un disque de rayon $R$ et de centre $a$. Que pouvez-vous dire de $f$ ?
J'ai écrit son développement en série entière, c'est à dire : $f = \sum_{n \geq 0} a_n(z-a)^n$.
- Prenez un autre point $b$ dans le disque et écrivez le développement en série entière de $f$ autour de $b$. Pouvez-vous exprimer les coefficients de la deuxième série en fonction de la première ?
J'ai essayé de dériver la première expression, de l'évaluer en $b$. Je ne me souviens plus vraiment mais on s'en sortait à peu près comme ça.
2) On prend $f$ et $g$ deux fonctions holomorphes sur un ouvert de $\mathbb{C}$ qui contient le disque unité. On suppose que $f$ et $g$ ne s'annulent pas sur le disque, et que $|f|=|g|=1$ sur le disque. Montrer qu'il existe $\lambda \in \mathbb{C}$ tel que $f = \lambda g$ sur le disque.
Puisque $g$ ne s'annule pas, on peut déjà considérer $h=f/g$ qui est donc holomorphe sur le disque, et de module 1. C'était le début, après je ne me souviens plus de comment on fait, mais avec leurs conseils je suis arrivée au bout.
- Auriez-vous un contre-exemple à cet exercice ?
Puisqu'on a supposé que $f$ et $g$ ne s'annulaient pas, j'ai pris $f(z)=z$ et $g(z)=z^2$. Ca marchait.
3) Auriez-vous un exemple de fonction définie sur $\mathbb{C}$ mais pas holomorphe ?
On prend $f(z)=\bar{z}$ (ils m'ont largement soufflé l'idée). Ils m'ont demandé d'expliquer: j'ai donc fait le taux d'accroissements et, avec beaucoup de mal, ai réussi à montrer que la limite n'existait pas (on approche $0$ sur la droite de réels et sur la droite des imaginaires pures).
4) On prend $f$ une fonction non constante sur un ouvert $\Omega$ de $\mathbb{C}$ telle que $|f|$ admette un minimum en $a$ sur $\Omega$. Montrer que $f$ s'annule sur $\Omega$.
Je n'avais aucune idée. Ils m'ont suggéré un raisonnement par l'absurde, et c'est allé tout seul: on suppose qu'elle ne s'annule pas sur $\Omega$, on considère $1/f$ dont le module admet alors un maximum en $a$ et on utilise le principe du module maximum qui donne que $1/f$ et donc $f$ est constante.
Ils étaient trois (deux hommes et une femme), et ont été vraiment très gentils et bienveillants. La femme ne faisait que me sourire et m'aidait quand je n'avais pas d'idée, un des deux hommes (celui qui posait les questions de cours au début) me souriait aussi mais ne parlait pas beaucoup, et le troisième (celui qui m'a posé la majeur partie des exercices) était moins souriant mais m'aidait aussi quand j'étais en panne d'idée.
J'avais vraiment très peur, car j'ai regretté mon choix au bout d'une dizaine de minutes en me rendant compte que je ne savais presque rien sur les fonctions holomorphes (bon finalement je l'ai quand même eue, comme quoi tout est possible ^^). Je pense que le fait qu'ils aient été vraiment bienveillants (plus que pour l'algèbre, et bien plus que pour la modélisation) a beaucoup aidé à me mettre à l'aise, et j'ai pu réfléchir posément. Ils n'attendent pas une réponse immédiate aux questions, mais des idées et des pistes de réflexions, et ils aident beaucoup dans cette réflexion. Ca c'est donc mieux passé que prévu.
Pour la préparation, j'ai essentiellement copié Marco (je connaissais mon plan par coeur donc j'ai juste rempli les parties) et j'ai pu écrire la leçon en 1h10, ensuit j'ai refait mes développements (environ 30 minutes) puis j'ai utilisé le temps qu'il me restait pour revoir les démonstrations des propositions de mon plan (je pense que le mieux est de découper la préparation de cette manière, à condition de connaitre plan et développements sur le bout des doigts).
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245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de C. Exemples et applications.
208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Aucune questions sur le développement.
Sur le plan/cours:
1) Pouvez-vous donner une idée de la preuve de la formule de Cauchy?
Je n'ai pas su répondre (ça commence bien), il faut utiliser le théorème de Cauchy sur les primitives.
- Vous avez dit que le théorème d'holomorphie sous le signe intégrale donnait un équivalent des théorèmes de continuité et de dérivabilité dans le cas réel. Pouvez-vous expliquer ce que vous vouliez dire, et en quoi il est plus fort ?
J'ai expliqué que le principe était le même au niveau des hypothèses, mais qu'il était beaucoup plus fort car il suffit de majorer la fonction elle-même (en module) et non pas ses dérivées, mais qu'on obtient quand même le caractère infiniment dérivable et une expression des dérivées $n^{i\grave{e}mes}$ (dû à l'analycité qui donne un contrôle de toutes les dérivées).
- Avez-vous une idée de la preuve ?
J'ai expliqué qu'il fallait utiliser la démonstration de [holomorphie implique analytique] qui donne une expression des coefficients du développement en série entière pour une fonction analytique, mais je ne savais pas trop comment ça marchait après.
- Que pouvez-vous dire d'une fonction entière et dont le module est borné?
C'est le théorème de Liouville : elle est constante. (dans le plan je n'avais mis que le principe du module maximum et pas le théorème de Liouville).
Exercices :
1) On prend $f$ une fonction analytique sur un disque de rayon $R$ et de centre $a$. Que pouvez-vous dire de $f$ ?
J'ai écrit son développement en série entière, c'est à dire : $f = \sum_{n \geq 0} a_n(z-a)^n$.
- Prenez un autre point $b$ dans le disque et écrivez le développement en série entière de $f$ autour de $b$. Pouvez-vous exprimer les coefficients de la deuxième série en fonction de la première ?
J'ai essayé de dériver la première expression, de l'évaluer en $b$. Je ne me souviens plus vraiment mais on s'en sortait à peu près comme ça.
2) On prend $f$ et $g$ deux fonctions holomorphes sur un ouvert de $\mathbb{C}$ qui contient le disque unité. On suppose que $f$ et $g$ ne s'annulent pas sur le disque, et que $|f|=|g|=1$ sur le disque. Montrer qu'il existe $\lambda \in \mathbb{C}$ tel que $f = \lambda g$ sur le disque.
Puisque $g$ ne s'annule pas, on peut déjà considérer $h=f/g$ qui est donc holomorphe sur le disque, et de module 1. C'était le début, après je ne me souviens plus de comment on fait, mais avec leurs conseils je suis arrivée au bout.
- Auriez-vous un contre-exemple à cet exercice ?
Puisqu'on a supposé que $f$ et $g$ ne s'annulaient pas, j'ai pris $f(z)=z$ et $g(z)=z^2$. Ca marchait.
3) Auriez-vous un exemple de fonction définie sur $\mathbb{C}$ mais pas holomorphe ?
On prend $f(z)=\bar{z}$ (ils m'ont largement soufflé l'idée). Ils m'ont demandé d'expliquer: j'ai donc fait le taux d'accroissements et, avec beaucoup de mal, ai réussi à montrer que la limite n'existait pas (on approche $0$ sur la droite de réels et sur la droite des imaginaires pures).
4) On prend $f$ une fonction non constante sur un ouvert $\Omega$ de $\mathbb{C}$ telle que $|f|$ admette un minimum en $a$ sur $\Omega$. Montrer que $f$ s'annule sur $\Omega$.
Je n'avais aucune idée. Ils m'ont suggéré un raisonnement par l'absurde, et c'est allé tout seul: on suppose qu'elle ne s'annule pas sur $\Omega$, on considère $1/f$ dont le module admet alors un maximum en $a$ et on utilise le principe du module maximum qui donne que $1/f$ et donc $f$ est constante.
Ils étaient trois (deux hommes et une femme), et ont été vraiment très gentils et bienveillants. La femme ne faisait que me sourire et m'aidait quand je n'avais pas d'idée, un des deux hommes (celui qui posait les questions de cours au début) me souriait aussi mais ne parlait pas beaucoup, et le troisième (celui qui m'a posé la majeur partie des exercices) était moins souriant mais m'aidait aussi quand j'étais en panne d'idée.
J'avais vraiment très peur, car j'ai regretté mon choix au bout d'une dizaine de minutes en me rendant compte que je ne savais presque rien sur les fonctions holomorphes (bon finalement je l'ai quand même eue, comme quoi tout est possible ^^). Je pense que le fait qu'ils aient été vraiment bienveillants (plus que pour l'algèbre, et bien plus que pour la modélisation) a beaucoup aidé à me mettre à l'aise, et j'ai pu réfléchir posément. Ils n'attendent pas une réponse immédiate aux questions, mais des idées et des pistes de réflexions, et ils aident beaucoup dans cette réflexion. Ca c'est donc mieux passé que prévu.
Pour la préparation, j'ai essentiellement copié Marco (je connaissais mon plan par coeur donc j'ai juste rempli les parties) et j'ai pu écrire la leçon en 1h10, ensuit j'ai refait mes développements (environ 30 minutes) puis j'ai utilisé le temps qu'il me restait pour revoir les démonstrations des propositions de mon plan (je pense que le mieux est de découper la préparation de cette manière, à condition de connaitre plan et développements sur le bout des doigts).
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245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de C. Exemples et applications.
208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Aucune questions sur le développement.
Sur le plan/cours:
1) Pouvez-vous donner une idée de la preuve de la formule de Cauchy?
Je n'ai pas su répondre (ça commence bien), il faut utiliser le théorème de Cauchy sur les primitives.
- Vous avez dit que le théorème d'holomorphie sous le signe intégrale donnait un équivalent des théorèmes de continuité et de dérivabilité dans le cas réel. Pouvez-vous expliquer ce que vous vouliez dire, et en quoi il est plus fort ?
J'ai expliqué que le principe était le même au niveau des hypothèses, mais qu'il était beaucoup plus fort car il suffit de majorer la fonction elle-même (en module) et non pas ses dérivées, mais qu'on obtient quand même le caractère infiniment dérivable et une expression des dérivées $n^{i\grave{e}mes}$ (dû à l'analycité qui donne un contrôle de toutes les dérivées).
- Avez-vous une idée de la preuve ?
J'ai expliqué qu'il fallait utiliser la démonstration de [holomorphie implique analytique] qui donne une expression des coefficients du développement en série entière pour une fonction analytique, mais je ne savais pas trop comment ça marchait après.
- Que pouvez-vous dire d'une fonction entière et dont le module est borné?
C'est le théorème de Liouville : elle est constante. (dans le plan je n'avais mis que le principe du module maximum et pas le théorème de Liouville).
Exercices :
1) On prend $f$ une fonction analytique sur un disque de rayon $R$ et de centre $a$. Que pouvez-vous dire de $f$ ?
J'ai écrit son développement en série entière, c'est à dire : $f = \sum_{n \geq 0} a_n(z-a)^n$.
- Prenez un autre point $b$ dans le disque et écrivez le développement en série entière de $f$ autour de $b$. Pouvez-vous exprimer les coefficients de la deuxième série en fonction de la première ?
J'ai essayé de dériver la première expression, de l'évaluer en $b$. Je ne me souviens plus vraiment mais on s'en sortait à peu près comme ça.
2) On prend $f$ et $g$ deux fonctions holomorphes sur un ouvert de $\mathbb{C}$ qui contient le disque unité. On suppose que $f$ et $g$ ne s'annulent pas sur le disque, et que $|f|=|g|=1$ sur le disque. Montrer qu'il existe $\lambda \in \mathbb{C}$ tel que $f = \lambda g$ sur le disque.
Puisque $g$ ne s'annule pas, on peut déjà considérer $h=f/g$ qui est donc holomorphe sur le disque, et de module 1. C'était le début, après je ne me souviens plus de comment on fait, mais avec leurs conseils je suis arrivée au bout.
- Auriez-vous un contre-exemple à cet exercice ?
Puisqu'on a supposé que $f$ et $g$ ne s'annulaient pas, j'ai pris $f(z)=z$ et $g(z)=z^2$. Ca marchait.
3) Auriez-vous un exemple de fonction définie sur $\mathbb{C}$ mais pas holomorphe ?
On prend $f(z)=\bar{z}$ (ils m'ont largement soufflé l'idée). Ils m'ont demandé d'expliquer: j'ai donc fait le taux d'accroissements et, avec beaucoup de mal, ai réussi à montrer que la limite n'existait pas (on approche $0$ sur la droite de réels et sur la droite des imaginaires pures).
4) On prend $f$ une fonction non constante sur un ouvert $\Omega$ de $\mathbb{C}$ telle que $|f|$ admette un minimum en $a$ sur $\Omega$. Montrer que $f$ s'annule sur $\Omega$.
Je n'avais aucune idée. Ils m'ont suggéré un raisonnement par l'absurde, et c'est allé tout seul: on suppose qu'elle ne s'annule pas sur $\Omega$, on considère $1/f$ dont le module admet alors un maximum en $a$ et on utilise le principe du module maximum qui donne que $1/f$ et donc $f$ est constante.
Ils étaient trois (deux hommes et une femme), et ont été vraiment très gentils et bienveillants. La femme ne faisait que me sourire et m'aidait quand je n'avais pas d'idée, un des deux hommes (celui qui posait les questions de cours au début) me souriait aussi mais ne parlait pas beaucoup, et le troisième (celui qui m'a posé la majeur partie des exercices) était moins souriant mais m'aidait aussi quand j'étais en panne d'idée.
J'avais vraiment très peur, car j'ai regretté mon choix au bout d'une dizaine de minutes en me rendant compte que je ne savais presque rien sur les fonctions holomorphes (bon finalement je l'ai quand même eue, comme quoi tout est possible ^^). Je pense que le fait qu'ils aient été vraiment bienveillants (plus que pour l'algèbre, et bien plus que pour la modélisation) a beaucoup aidé à me mettre à l'aise, et j'ai pu réfléchir posément. Ils n'attendent pas une réponse immédiate aux questions, mais des idées et des pistes de réflexions, et ils aident beaucoup dans cette réflexion. Ca c'est donc mieux passé que prévu.
Pour la préparation, j'ai essentiellement copié Marco (je connaissais mon plan par coeur donc j'ai juste rempli les parties) et j'ai pu écrire la leçon en 1h10, ensuit j'ai refait mes développements (environ 30 minutes) puis j'ai utilisé le temps qu'il me restait pour revoir les démonstrations des propositions de mon plan (je pense que le mieux est de découper la préparation de cette manière, à condition de connaitre plan et développements sur le bout des doigts).
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245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de $C$. Exemples et applications.
Théorème d'uniformisation de Riemann (ou théorème de représentation conforme)
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Défense de plan ok, jury attentif, puis développement (uniformisation de Riemann).
Quelques questions sur le développement (pourquoi existe-t-il une racine carrée holomorphe, pourquoi l'image d'un ouvert simplement connexe par une application continue est-elle simplement connexe, pourquoi là c'est ouvert etc.)
Comment démontre-t-on le théorème de Montel ? (Ascoli car équilipschitz car on contrôle les dérivées grâce à la formule de Cauchy blabla)
Puis séances de questions :
Q : montrer que $\forall z \in \mathbb{C} \setminus \mathbb{Z}$ on a $\pi cotan( \pi )z = \sum_{n \in \mathbb{Z}} \dfrac{1}{z-n}$
R : alors bah déjà j'vais arranger le terme de droite pour bien dire que c'est convergent, puis après je vais isoler le terme d'ordre zéro... Ces deux fonctions sont méromorphes je vais montrer qu'elles ont les mêmes pôles...
Q : oui mais elles ont quoi d'autre comme propriétés ?
R : ah oui 1-périodique donc je regarde que le pole en zéro... je le fais. Quelques fois, mes méthodes de calculs ne lui plaisent pas trop (j'ai été partisan du plutôt faire plus que faire moins mais visiblement ils voulaient que j'aille moins loin dans les détails). Après faut borner quand la partie imaginaire explose je le fais... Puis Liouville, la différence est entière bornée .. et la limite en l'infini vers les imaginaires complexes donne le résultat
Q : existe-t-il une fonction holomorphe au voisinage de zéro telle que $\forall n \in \mathbb{N}^*,~ f(1/n) = (-1)^n / n^3$ ?
R : (là je sens bien que la réponse est non) bah euh j'vais voir... je suis parti dans la mauvaise direction je voulais regarder g(z) = f(1/z) mais elle m'a dit "non non regardez elle vaut quoi en zéro ? Ah oui : du coup f(z) = o(z) donc en fait f(z) = C z^2 + o(z^2) je mets 1/n donc C = 0... du coup après en allant à l'ordre supérieur on a que C' = (-1)^n pas possible ca doit etre constant et voilà
Jury très sympa, mais seuls deux d'entre eux ont discuté (la troisième personne ne devait pas être très branchée analyse complexe)
Je crois que je leur ai coupé la parole à un moment mais ils ne m'en ont visiblement pas voulu
Oui très bien. Aucune surprise sur ce point de vue là, j'avais bien bossé la leçon.
19.75
245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de $C$. Exemples et applications.
208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Démo : toute application holomorphe possède la prop de la moyenne.
Exo: existe t- il une fonction holomorphe vérifiant f(1/n)=(-1)^n (1/n)^3
F:R--> C définie par une intégrale à paramètre t'a pour tout x>10 f(x)=0. Montrer que f est constante égale à 0.
Aide
Pas de réponse fournie.
8.75
245 : Fonctions holomorphes sur un ouvert de $C$. Exemples et applications.
219 : Extremums : existence, caractérisation, recherche. Exemples et applications.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Quelques questions sur le développement, une ou deux sur le plan et surtout des exos.
ils ont voulu que j'explique plus lentement le passage 'il existe epsilon tel que D_epsilon est inclus dans phi^-1(omega)' pour ceux qui connaissent le développement
Vous avez dit que la différentielle étaitune similitude drecte, que vouliez vous dire ? Alors bon j'explique tout un tas de trucs, en fait il voulait seulement que je dise que ça conserve les angles.
pourquoi une série entière de rayon de convergence fini a au moins un point singulier ?
Alors par l'absurde, si tous les points sont réguliers t'as autour de chaque point du cercle de convergence un ouvert où ta fonction se prolonge en une fonction holomorphe, t'en extrait un sous recouvrement fini par compacité du cercle et ensuite gros dilemme parce que tu peux étendre ta série en une fonction holomorphe sur un disque plus grand mais est ce que ça veut dire que ta série entière a un rayon de convergence plus grand que prévu et bah ouais, suffit de regarder la formule de Cauchy sur un cercle plus grand où ta fonction est holomorphe et ... fin regarde la preuve de 'une fonction holomorphe est analytique c'est la même idée'
Que sont les biholomorphismes du plan ? Les fonctions affines. On suppose le biholomorphisme nul en 0, on regarde l'inverse, on montre que 0 est un pôle de multiplicité 1 de l'inverse car la dérivée en 0 de f n'est pas nul, il faut pour le voir regarder la dérivée de la composée de la fonction avec sont inverse, bref on fait mumuse. on retire à l'inverse la partie en 1/z, c'est une fonction holomorphe, on montre qu'elle est bornée, on utilise le théorème de Liouville et du coup elle est constante et même nulle et on finit par montrer que le biholomorphisme est une fonction affine et fichtre quand t'as jamais vu ça de ta vie, t'es content d'en avoir fini.
Pas de réponse fournie.
Plutôt bien passé je crois, une leçon pas évidente, j'ai répondu aux questions et leurs questions remuaient beaucoup de notions de mon plan et étaient loin d'être triviales. Ils étaient assez neutres, j'ai un peu dépassé le temps imparti à la défense de plan mais ils n'ont rien dit. J'avais quelques craintes sur mon plan, basé sur l'Amar Matheron qui démontre la formule de Cauchy en mode je suis un psychopathe, j'aime les 1-formes, mais ils ne m'en ont pas parlé, ils m'ont posé quelques questions sur d'autres points du plan, mais pas sur la partie trash.
Pas de réponse fournie.