(2022 : 142 - PGCD et PPCM, algorithmes de calcul. Applications.)
Le champ d'étude de cette leçon ne peut se limiter au cas de Z ; il s'agit de définir et manipuler les
notions de PGCD et PPCM dans un anneau factoriel et comme générateurs de sommes/intersections
d'idéaux dans un anneau principal. Le candidat doit prendre soin de différencier le cadre théorique
des anneaux factoriels ou principaux dans lequel sont définis les objets et dans lequel s'appliquent les
énoncés des théorèmes proposés et le cadre euclidien fournissant les algorithmes. Bien sûr, la leçon
peut opportunément s'illustrer d'exemples élémentaires d'anneaux euclidiens, comme Z et $K[x]$.
Une part substantielle de la leçon doit être consacrée à la présentation d'algorithmes : algorithme
d'Euclide, algorithme binaire, algorithme d'Euclide étendu. Dans le cas des polynômes, il faut
étudier l'évolution de la suite des degrés et des restes. On peut évaluer le nombre d'étapes de ces
algorithmes dans les pires cas et faire le lien avec les suites de Fibonacci.
Des applications élémentaires sont particulièrement bienvenues : calcul de relations de Bezout, ré-
solutions d'équations diophantiennes linéaires, inversion modulo un entier ou un polynôme, calculs
d'inverses dans les corps de ruptures, les corps finis. On peut aussi évoquer le théorème chinois effectif,
la résolution d'un système de congruences et faire le lien avec l'interpolation de Lagrange.
Pour aller plus loin, on peut évoquer le rôle de algorithme d'Euclide étendu dans de nombreux algorithmes classiques en arithmétique (factorisation d'entiers, de polynômes, etc). Décrire l'approche
matricielle de l'algorithme d'Euclide et l'action de $SL_2(Z)$ sur $Z^2$ est tout à fait pertinent. On peut
aussi établir l'existence d'un supplémentaire d'une droite dans $Z^2$, ou d'un hyperplan de Zn, la possibilité de compléter un vecteur de Zn en une base.
La leçon peut amener à étudier les matrices à coefficients dans un anneau principal ou euclidien, et, de manière plus avancée, la forme normale d'Hermite et son application à la résolution d'un système
d'équations diophantiennes linéaires. De même, aborder la forme normale de Smith, et son application
au théorème de la base adaptée, permet de faire le lien avec la réduction des endomorphismes via le
théorème des invariants de similitude.
La leçon invite aussi, pour des candidats familiers de ces notions, à décrire le calcul de PGCD dans
$Z[X]$ et $K[X,Y]$s, avec des applications à l'élimination de variables. On peut rappeler les relations entre
PGCD et résultant et montrer comment obtenir le PGCD en échelonnant la matrice de Sylvester.
Sur l'approximation diophantienne, on peut enfin envisager le développement d'un rationnel en fraction
continue et l'obtention d'une approximation de Padé-Hermite à l'aide de l'algorithme d'Euclide,
la recherche d'une relation de récurrence linéaire dans une suite ou le décodage des codes BCH.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
- Concernant le développement :
* ils m'ont demandé une petite précision sur le début : pourquoi peut-on supposer PGCD(x,y,z)=1 et x,y,z deux à deux premiers entre eux
* s'il existait des nombres de Sophie-Germain et combien y en a-t-il
* je connaissais bien ce développement, le jury ne m'a rien demandé de plus.
- Concernant l'échange :
* j'ai eu beaucoup de questions sur le plan : le théorème de Gauss, un contre-exemple pour montrer que l'implication principal ->euclidien est fausse, idem pour factoriel->principal, montrer que premier implique irréductible et si la réciproque est vraie dans le cas général
* on a poursuivi avec un exercice : montrer que SL_2(Z) est engendré par les matrices (écrites ici en ligne) ((1 1) (0 1)) et ((0 -1) (1 0)). J'ai eu du mal avec cet exercice mais le jury m'a aidé pour qu'on puisse avancer.
* lorsqu'il restait deux minutes d'oral le jury a préféré faire un autre exercice plutôt que de finir le premier (un peu étrange, même si c'était sûrement pour me permettre de me rattraper car je ne comprenais pas très bien les indications données par le jury sur le premier exercice) : calculer PGCD(X^(n)-1,X^(k)-1). J'ai à peine eu le temps de dire qu'on pouvait essayer une division euclidienne en supposant n>=k et de factoriser les polynômes à l'aide des racines n-ièmes de l'unité que l'oral c'est arrêté.
Le jury était très gentil et patient et n'a pas hésité à m'aider lorsque j'ai bloqué sur l'exercice.
Tout est très bien organisé, il n'y a rien à signaler.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Le jury m'a posé quelques questions pour bien refixer les hypothèses de ma leçons. Puis est passé à une lecture plus approfondie du plan.
Après quelques questions pour me demander si je pouvais un peu plus généraliser certains résultats de mon plan ou les réécrire pour éviter d'utiliser des termes partant un peu trop loin (comme ensemble réticulé, pour définir pgcd et ppcm), l'un des jury a remarqué (à voix haute) que mon plan manquait d'exemple.
La fin de l'échange a donc été constitué de recherche de contre-exemples à mon plan (Donner un idéal non-monogène de Z[X], par exemple).
Le jury était très sympathique, bien que peu souriant. Bien que l'un d'entre eux semblait commencer à se tendre vers la fin, ils m'ont tous les trois encouragés à avancer lorsque je touchais une corde sensible de leurs questions.
J'ai été beaucoup plus rapide lors de cette préparation qu'au moment de mes oraux blancs. Pour autant, il ne faut pas prendre tout son temps ;).
Le jury me mettait étrangement en confiance et était très apaisant (moi qui ai eu à résoudre de gros soucis de stress, à côté du travail propre au concours). Cette dernière remarque concerne d'ailleurs l'ensemble de mes épreuves !
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