(2019 : 125 - Extensions de corps. Exemples et applications.)
Le théorème de la base téléscopique et ses applications à l’irréductibilité de certains polynômes, ainsi que les corps finis, sont incontournables. De même il faut savoir calculer le polynôme minimal d’un élément algébrique dans des cas simples, notamment pour quelques racines de l’unité. La leçon peut être illustrée par des exemples d’extensions quadratiques et leurs applications en arithmétique, ainsi que par des extensions cyclotomiques.
S’ils le désirent, les candidats peuvent montrer que l’ensemble des nombres algébriques forme un corps algébriquement clos et expliquer comment l’utilisation du résultant permet de calculer des polynômes annulateurs de sommes et de produits de nombres algébriques. Pour aller plus loin, les candidats peuvent parler des nombres constructibles à la règle et au compas, et éventuellement s’aventurer en théorie de Galois.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Aucune question sur le plan, aucune question sur le développement.
1) Vous dites qu'en caractéristique nulle, un polynôme irréductible sur un corps $K$ est scindé à racines simples sur son corps de décomposition. Avez-vous un contre exemple dans le cas des corps finis ?
J'ai d'abord donné le premier exemple de polynôme en caractéristique p qui me venait, $X^p-1$, j'ai expliqué que la dérivée était nulle mais j'ai réfléchi et ait remarqué que ce polynôme n'est pas irréductible ^^ Je me suis alors souvenue vaguement du contre exemple pas trivial, il faut se placer sur $K= \mathbb{F}_p(X^p)$ et considérer $T^p-X^p \in K(T)$. Il avait l'air content que je connaisse cet exemple alors il m'a aidé à le retrouver.
2) Vous dites dans votre plan que les corps de ruptures sont isomorphes, pouvez-vous expliciter l'isomorphisme ?
Il faut prendre l'isomorphisme qui envoie une racine sur l'autre et qui fixe le corps de base. C'est bien un isomorphisme car il transporte une base sur une base.
- Si on prend un polynôme dans un corps de rupture $K(a)$, pouvez-vous donner son image par cet isomorphisme dans le corps de rupture $K(b)$ ?
Il suffit d'écrire le polynôme et d'appliquer le morphisme.
- Si on prend deux polynômes de degré $(n-1)$ dans $K(a)$ et qu'on fait leur produit, on va avoir un polynôme de degré $(2n-2)$ dans $K(a)$, alors que vous dites que la base de $K(a)$ est donnée par $(1,a,a^2,...,a^{n-1})$, pouvez-vous expliquer?
Il s'agit de considérer le polynôme minimal de $a$ sur $K$ qui est de degré $n$, et d'expliquer que dans $K(a)$ il est nul, donc on peut exprimer les termes de degré $n$ et plus en fonction de ceux de degré inférieur à $n-1$.
- Est ce que $K(a)$ et $K(b)$ sont isomorphes en tant que corps ?
J'ai répondu que je pensais que non, mais je n'étais pas sûre, et je n'avais pas d'argument qui me venait. On est passé à l'exercice suivant. (la réponse est oui)
3) On considère le polynôme $X^3-3$ dans $\mathbb{Q}$ (je l'avais mis dans le plan en application des extensions cyclotomiques). Quels sont les corps de ruptures complexes ?
J'ai commencé par décomposer le polynôme dans $\mathbb{C}$ avec les racines troisième primitive de l'unité. Ensuite j'ai fait le petit diagramme avec $\mathbb{Q}(j)$, $\mathbb{Q}(^3\sqrt{3})$ et le corps de décomposition $\mathbb{Q}(j,^3\sqrt{3})$. J'ai raconté les degrés en utilisant Eisenstein et le fait que $j$ était complexe (les arguments classiques) et bon je me suis quand même retournée pour savoir si c'était bien ça qu'il voulait parce que je crois que j'avais un peu oublié la question (j'étais lancée ^^). Il m'a dit de continuer, et a reposé la question sur les corps de rupture complexes. J'ai donc donné $\mathbb{Q}(j*^3\sqrt{3})$ et $\mathbb{Q}(j^2 * ^3\sqrt{3})$, puis il m'a demandé le lien avec $\mathbb{Q}(^3\sqrt{3})$. J'ai expliqué qu'ils étaient isomorphes, il m'a alors demandé s'ils étaient égaux. J'ai répondu que non, l'un était réel, l'autre complexe. On a ensuite changé d'exercice.
4) Vous donnez un théorème de construction des corps fini en utilisant les polynômes irréductibles sur $\mathbb{F}_p$, mais vous donnez l'énoncé du dénombrement des polynômes seulement après. Vous supposez donc qu'il en existe déjà pour les construire ?
J'ai expliqué que je trouvais intéressant de d'abord donner la méthode de construction en supposant qu'on a un polynôme, et d'ensuite dire qu'en plus on pouvait toujours le faire grâce au dénombrement, puisque avec la formule qui donne le nombre de polynôme irréductible unitaire sur $\mathbb{F}_p$ par récurrence, on pouvait montrer que ce nombre était strictement positif.
5) Pouvez-vous construire $\mathbb{F}_9$?
J'ai expliqué le principe (j'ai d'abord dit qu'il fallait prendre un polynôme de degré 3, je commençais à fatiguer alors il m'a dit d'écrire ^^). J'ai pris $X^2-X-1$, et j'ai écrit tous les éléments de $\mathbb{F}_9$ (on prend une racine $\alpha$ de $X^2-X-1$ et on écrit tous les polynômes de degré inférieur strictement à 2 évalués en alpha). Ils m'ont demandé ensuite de multiplier deux éléments entre eux, puis de trouver l'inverse de $\alpha$. J'ai cherché au pif (et avec de la chance ai trouvé en deux coups), mais ils m'ont demandé s'il n'y avait pas plus simple. J'ai vu que j'avais écrit $\alpha^2-\alpha-1=0$, alors j'ai remarqué qu'en factorisant on avait immédiatement le résultat... ^^
- A quel autre domaine de l'algèbre cela vous fait-il penser?
J'ai d'abord dit à la théorie des codes que j'avais étudié en M1 mais bon, impossible d'en dire plus ^^
Il m'a suggéré l'algèbre linéaire, avec les polynômes minimaux, etc. Ils m'ont donné une écriture, $A^5+3A^3-2A=I_n$ avec $A$ une matrice, et demandé d'en trouver l'inverse (factoriser par $A$). Ils ont continué dans cette voie mais je ne me souviens plus bien des énoncés, et c'était la fin de l'oral.
Plutôt gentil, en fait il y en avait essentiellement un qui parlait. Un des trois n'a presque rien dit, mais il souriait tout le temps et la troisième était un peu plus sèche, mais pas méchante.
J'étais plutôt contente en sortant, j'ai dit quelques conneries mais je n'ai eu aucun blanc, j'avais une idée de réponse pour chaque question. Pour la préparation, je me suis remémorée le plan entre le tirage et le moment où on était dans la salle de préparation, puis j'ai écrit ma leçon en 1h45, écrit mes développements en 20 minutes et eu le temps de revoir quasiment toutes les preuves des propositions que j'avais mises dans le plan.
12.25
105 : Groupe des permutations d’un ensemble fini. Applications.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
-commenter le résultat de mon développement (proba qu’un polynôme unitaire dans Fq pris au hasard soit irréductible)
-Pourquoi le cardinal d’un corps fini est nécessairement une puissance d’un nombre premier ?
-Comment on construit un corps fini ?
-Sur certains exemples trouver le polynôme minimal
-Déterminer le polynôme minimal de u+v connaissant ceux de u et de v (exo classique voir Ortiz) (une méthode avec le résultant existe si on travaille sur Q, cf Rombaldi)
-Retrouver le degré d’une extension (2 exos dont un qui utilisait l’irred des polynômes cyclotomiques)
-Démo du thm de l’element primitif en carac finie puis en carac 0 (en carac nulle je connaissais le résultat mais pas la démo le jury est passé à une autre question)
L’autre dvpmt consistait à montrer que l’anneau des nbres algébriques est un corps (cf Perrin), j’avais hésité avec l’etude des polynômes cyclotomiques.
Bienveillant, un des membres augmentait le tempo pour me déstabiliser et me tendait qqes pièges mais il y a eu un vrai échange et un peu d’aide parfois quand c’etait utile. Rythme assez rapide concernant l’enchainement des questions.
Oui, questions très classiques et assez prévisibles. J’ai eu le temps de faire qqes exos durant la préparation qui m’ont bien servi, si vous pouvez prendre 10 mins pour lire des exos (Dans le Ortiz c’est tout indiqué pour cette leçon) c’est vraiment rentable.
Remarque: la préparation c’est plutôt 2h40, pour écrire le plan et on a 5-10mins sans le plan (parti à l’impression) pour finir de réviser les dvpmts (par exemple)
15.25
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Suite au développement sur Gauss, que je pensais bien maîtriser, il y a eu deux questions :
-A un moment du développement, vous dites que pour k dans (Z/pZ)*, g_k qui à (somme de 1 à p-1 des x_i w^i) associe (somme de 1 à p-1 des x_i w^(ik) ) est un morphisme de corps, vous pourriez le montrer ?
(Pour ceux qui sont hors contexte : on se place sur l'espace vectoriel Q(w), de base {w, ... w^(p-1)} )
"Oui alors on va commencer par montrer que c'est un morphisme de groupe (là on me dit que c'est pas la peine), puis pour le côté morphisme de corps on va calculer g_k( x * y) et g_k(x) * g_k(y) séparément et constater qu'ils sont égaux."
J'avais déjà réfléchi vaguement à cette question donc je pensais que ça allait être facile, je développe et je dis "bon voilà c'est égal", sauf que le jury me fait remarquer que j'ai "mal" développé ma somme double ou du moins affirmé quelque chose d'a priori faux.
A partir de là ils ont passé pas mal de temps à m'aider à essayer de montrer que c'était bien un morphisme, mais je n'y suis pas parvenu...je ne sais pas si c'est vraiment dur à montrer ou si c'est juste la panique au tableau qui m'a fait louper cette question qui n'avait pas l'air si méchante...
-A un autre moment du développement, vous dites que l'espace vectoriel associé à la valeur propre -1, s'il n'est pas égal à {0}, est de dimension 1 sur K_i, vous pourriez expliquer ?
Donc là je réexplique ce que j'ai dit pendant mon développement, en stressant un peu car si on me demande de réexpliquer, je m'attends à avoir encore fait une erreur de raisonnement. Mais non, cette fois-ci c'est bon, mon explication est correcte. J'avais du expliquer un peu trop rapidement la première fois. "On prend deux éléments x et y associés à la vp -1, alors g(x/y)=-x/-y=x/y donc x/y est dans K_i et donc x=ly où l € K_i donc E-1 est bien de dimension 1 sur K_i. "
Ensuite fin des questions sur le développement, et premier exercice :
-Soit K une extension de degré 2 de Q, montrez que K = Q(racine(d)) avec d un entier relatif.
Aucune idée de comment faire, mais bon je dis que je vais prendre un élément x de K\Q, considérer son polynome minimal, et puisque c'est un polynome de degré 2, exprimer x en fonction des coefficients. Je commence à dire "peut-être qu'on pourrait montrer K=Q(racine(delta))" mais on me fait remarquer que delta n'est pas un entier. Donc je fais la réflexion qu'on pourrait multiplier les coefficients par les ppcm de leur dénominateurs pour se ramener au cas entier. On me dit que c'est pas une mauvaise idée, et avant ça on me fait remarquer que delta ne peut pas être le carré d'un rationnel.
L'exercice s'est arrêté plus ou moins à ce moment là, car je bloquais et qu'on avait passé pas mal de temps dessus (car j'avais déjà du réfléchir pas mal + être aidé avant d'en arriver à ce stade...)
-Vous dites que la somme et le produit d'algébriques est algébrique, montrez-le.
Question de cours, donc. Bon ça j'ai su faire, l'idée est de se servir de la formule des degrés :
si a et b sont algébriques sur K, alors on va mq K(a,b) est de degré fini sur K, ça permettra de conclure car il contient a+b et ab
Or K(a,b)=K(a)(b) donc [K(a,b) : K]=[K(a)(b) : K(a)] [K(a) : K]. a est algébrique sur K donc le crochet de droite est fini
b est algébrique sur K et donc sur K(a) aussi (puisque K(a) contient K), donc le crochet de gauche est fini.
Donc on a bien l'extension K(a,b) qui est finie, donc algébrique.
L'oral s'est terminé là dessus.
Sur les 3 membres, l'un n'a pas dit grand chose, un autre s'est comporté normalement disons, et le dernier je l'ai trouvé assez sec.
Ils aidaient un peu lorsque je bloquais à une question, mais pouvaient aussi me laisser patauger plusieurs minutes par moments.
L'oral s'est mal passé, mais dans la mesure où je suis tombé sur deux leçons que je n'appréciais pas du tout, ça ne m'a pas tant surpris que ça...
La surprise s'est faite sur les questions du jury, j'espérais avoir majoritairement des leçons de cours et en fait pas vraiment...
Dommage, j'avais profité de la préparation pour lire à peu près toutes les démonstrations des théorèmes de mon plan + celles de thm cités dans le rapport du jury (genre "montrer que la cloture algébrique de Q est algébriquement close" dans je ne sais plus quel rapport de leçon.)
Ben du coup je n'ai eu qu'une question de ce type là, sûrement car j'ai galéré beaucoup trop longtemps sur les autres...
7.25
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Des questions sur le développement : préciser pourquoi vous prenait un corps de rupture de $Y^2-xY+1$ (pour ceux qui connaissent le développement), c'était juste pour vérifier si j’avais compris ce que je faisais. Pourquoi Res(P ,Q) mod p = Res (P mod p, Q mod p), j’ai dit que c’était parce que je résultant passait aux morphismes mais pourquoi je ne savais pas exactement.
Le boss me dit : - C’est quoi un résultant ?
- Un déterminant, et le déterminant mod p c’est le déterminant des coeff mod p.
Le boss : ok ça me va (même si l’autre juré souhaitait un peu plus de détails je crois)
Questions sur le plan :
- Pourquoi $X^3+X+1$ est irréductible sur Q(i) ?
- Le polynôme est irréductible sur Q car pas de racine (s’il a une racine, on vérifie les hypothèse de divisibilité comme d’hab), puis on dessine la tour d’extension et comme P est de degré 3 et Q(i)/Q de degré 2 c’est bon (en détaillant un peu plus).
- Connaissez-vous un générateur de Q($\sqrt 2, \sqrt 3$) ?
- Oui $\sqrt 2 + \sqrt 3$ et je dois donner la preuve.
- Pouvez-vous montrer qu’il existe un polynôme irréductible de tout degré dans Fq ?
- Elément primitif car Fq* est cyclique puis le polynôme minimal d’un générateur convient.
- Montrer que $X^4+1$ est réductible sur tout Fp
Ça je m’en souvenais plus alors que c’était écrit dans le Perrin, que j’avais utilisé pour quasiment tout le plan, je m’en suis voulu. J’ai un peu galéré, j’ai essayé pour p=2, c’est Frobenius, puis pour p>2 il fallait juste trouver un racine dans Fp² donc un élément d’ordre 8 dans Fp²* qui existe car c’est un groupe cyclique d’ordre (p+1)(p-1), qui est divisible par 8.
- Et comme $X^4+1=(X^2+1)-2X^2$ ça vous dit quoi au niveau de la réciprocité quadratique ?
- 2 est un carré (je l’avais relu le matin quand j’avais revu mon développement)
Le boss reprend la main et ne la relâche plus :
- On revient à Q($\sqrt 2, \sqrt 3$)/Q, pouvez-vous me donner tous les générateurs ?
- Euh… j’ai écrit un élément $a+b \sqrt 2 + c \sqrt 3 + d \sqrt 6$. Bon $a$ n’engendre pas grand-chose et on ne peut pas avoir deux des coefficients parmi $b,c,d$ qui sont nuls.
Le boss : oui donc par exemple $b \sqrt 2 + c \sqrt 3$
J’ai dessiné la tour d’extensions, dit qu’il faudrait montrer que son polynôme minimal est de degré 4.
Le boss me parle de groupe de Galois, je baragaouine quelques trucs que je savais dessus et ça lui convient.
Le boss demande si ses collègues ont d’autres questions.
Un juré : Une dernière question, comment vous montrer que 1/x est constructible, si x l’est ?
- Alors c’est le théorème de Thalès, je fais un dessin, mais pas le bon (j’ai dessiné le droite reliant 1 à 1 et x à x ce qui n’est pas top…). Je leur dit que ça ne va pas trop ça. Les types sourient, le boss fait une petite blague (« oui ça c’est juste une règle de 3 »). Ils me disent que c’était pas la bonne droite à considérer. Ah oui il faut juste relier 1 à x, et voilà.
3 types, un boss et deux autres. Le boss menait la plupart du temps la discussion mais les autres étaient aussi actifs (contrairement aux autres oraux). Jury dynamique et sympa (l’oral s’est bien déroulé, ça doit aider).
Je pensais qu'on me titillerait plus sur la réciprocité quadratique et le résultant mais en fait non (tant mieux).
En fait on a presque plus parlé de polynômes irréductibles que d'extensions de corps (bon ok c'est très lié). A part la dernière question, rien sur les nombres constructibles.
C'était mon dernier oral et j'avais été juste niveau temps lors du premier, donc là j'ai essayé d'être efficace pendant la préparation pour pouvoir relire mes développements.
Pas de réponse fournie.
105 : Groupe des permutations d'un ensemble fini. Applications.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Question assez faciles. Le jury était assez sympathique (Il y avait Caldero dedans).
Prouver qu'un extension finie de Q ne contient qu' un nombre fini de racines de l'unité
Prouver X^2 +X +1 est irréductible dans F_2, puis F_32
Irréductibilité des poly cyclotomiques sur F_p
Pas de réponse fournie.
Relativement bien, même si je me suis un peu embrouillé sur le ien entre irréductibilité dans Q[X] et dans Z[X].
Pas de réponse fournie.